Zen et recherche
Une approche similaire à celle du zen peut rendre des services à ceux qui cherchent des explications ou des solutions à divers problèmes. Il ne s'agit pas ici d'adopter cette philosophie mais d'en assimiler le fonctionnement (ce qui n'est déjà pas si mal).
Le premier point est la recherche de la simplicité. Plutôt que de greffer des excroissances sur une théorie existante, puis d'autres excroissances sur celles ci, il est généralement plus fructueux de se poser des questions sur sa structure même et sur les conséquences qu'y auront des éléments ou des points de vue nouveaux. Au lieu de la faire évoluer vers une usine à gaz ou de "jeter" quelque chose qui a donné auparavant un certain nombre de résultats, des renouvellements tendant vers le minimalisme peuvent faire économiser de la sueur en conservant la cohérence.
Le bon emploi de l'intuition n'est pas non plus à négliger. Face à des informations disparates qui ne semblent pas vraiment liées entre elles, la solution n'est pas forcément de s'acharner à les faire rentrer dans un cadre préétabli. Il vaut alors mieux chercher à avoir une vision globale de ces nouveaux éléments, ce qui peut avec le temps faire apparaître une organisation entre eux, invisible au premier abord. Si les connexions entre des données imprévues et la modélisation utilisée étaient toujours suffisamment simples pour que l'intelligence humaine percute immédiatement, nous aurions depuis longtemps résolus tous nos problèmes.
Il me semble qu'une démarche particulièrement rentable dans un tel cas serait une dialectique entre une approche globale et un travail théorique et abstrait, les deux points de vue examinés alternativement se nourrissant l'un l'autre. Il est vrai que de plus en plus de domaines ne correspondent plus à la perception directe que nous avons de notre univers mais aussi que celui qui s'engage dans une forêt de formules et de nombres doit trouver un moyen de s'y orienter sous peine de ne découvrir une sortie que par hasard.