Gros délire
Depuis Einstein, nous avons l'habitude d'entendre dire que nous vivons dans un univers à 4 dimensions : 3 d'espace et une de temps. Dans sa théorie de la relativité cette dimension n'est pas à part mais est intimement liée aux 3 autres que nous considérons avec plus de facilité, pour former l'espace-temps. Dans un article paru il y a quelques mois, des physiciens envisageaient que celui-ci ne soit en fait qu'une "membrane" située dans un ensemble ayant des dimensions supplémentaires.
Des particules comme les gravitons (qui doivent théoriquement transmettre la gravitation) pourraient éventuellement se propager dans ces dernières aussi bien que dans les 4 classiques. C'est une hypothèse examinée pour définir la nature de la "matière noire" : il semble qu'une grande partie de la masse totale de l'Univers soit invisible pour nous mais ait tout de même une influence gravitationnelle sur le reste. La matière noire pourrait être de la matière ordinaire simplement située proche de la "membrane" mais en dehors.
Avec plus d'imagination on peut se demander si cette "surface" espace-temps ne serait pas celle qui délimiterait un "volume" ayant une forme fractale ou s'en rapprochant (le premier cas indiquerait que des lois relativement simples sont en jeu). En effet, si on admet que l'Univers est né du Big-Bang et est passé d'une uniformité totale à ce que nous voyons maintenant, on est en droit de se demander pourquoi la matière (ou l'énergie au début) s'est répartie d'une façon et pas d'une autre pendant le déroulement de ce phénomène. Est-ce que cela doit venir de basculements dans un sens ou dans un autre à des instants précis ou faut-il chercher ailleurs ? Les repliements d'une fractale pourraient expliquer des concentrations ayant données des galaxies et des regroupements à plus grande échelle par influence gravitationnelle.
De plus, d'autres questions sont envisageables. Si l'Univers est en expansion depuis le Big-Bang et que ce que nous appelons le vide contient de l'énergie (qui fait apparaître épisodiquement les particules virtuelles), y a-t-il un espace sans énergie au-delà de la limite qui a pu être atteinte depuis l'instant zéro ? D'ailleurs, l'espace-temps serait-il refermé sur lui-même comme le périmètre d'un cercle ? Et peut-être la période de l'inflation (une expansion à une vitesse particulièrement élevée qui se serait produite très tôt) pourrait-elle être expliquée par une particularité de la géométrie de cette hypothétique fractale ?