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La censure

Je pense que l’attente a assez duré. Ceux qui veulent rester discrets jusqu’à ce que les minables qui dirigent les médias se décident à bouger se mettent le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Ceci parce que ces derniers ont l’air de ne pas même être capables de comprendre que ne pas agir c’est déjà faire un choix qui a des conséquences car cela revient à cautionner l’état des choses et à encourager ceux qui en bénéficient (et ce n’est pas une façon de parler). Pour la nième fois, le contraire de ce qu’on prétend faire. Le but de la censure n’est autre que de continuer à nier obstinément l’existence des manitous, chacun remarquant isolément l’existence de ces " étrangers ", pour pouvoir toujours agir arbitrairement envers eux, car certains les haïssent. C’est cela le fond du problème. Je ne comprends pas que des gens qui semblent vouloir s’investir dans la question continuent à coopérer à cette mascarade comme si de rien n’était. L’obligation par contrat de participer à des émissions ou interviews pour faire de la promotion ne signifie pas qu’il faille y dire et y faire n’importe quoi. Même s’il y a des réticences, le fait que la grande majorité des invités potentiels demandent la même chose peut être un élément persuasif. En ce qui me concerne, je ne participerai jamais à une interview ou un reportage, quoi qu’il arrive.

De l’autre coté, ce refus de laisser les gens s’exprimer dénote une volonté de tout contrôler, comme si rien ne devait échapper aux animateurs qui posent les questions. A croire que l’on pense que ceux qui parlent n’assumeraient pas ce qu’ils disent. Ceci est une pratique proprement scandaleuse qui tient surtout de la manipulation de l’opinion publique. Dans ce même domaine, les journalistes ne sont pas en reste. On dirait qu’ils n’ont pas la moindre éthique professionnelle tellement ils s’appliquent à ne laisser passer aucune parcelle d’information utilisable sur le sujet tabou par excellence. Les guignols de l’info ne sont pas ceux qu’on croit. Ils vont bien sûr arguer qu’ils n’ont pas voix au chapitre, ces malheureux.

Pour ce qui est des gens qui ont décidé de suivre l’opinion de la majorité en attendant benêtement l’arrivée en fanfare des secours (je rappelle que parler par double sens revient pratiquement à ne rien faire, et en plus quand c’est en s’adressant à moi, ça m’emmerde profondément), non seulement ce n’est pas reluisant de ne pas vouloir faire le moindre effort pour obtenir ce qu’on veut, mais en plus ils se plantent complètement parce qu’ils sont loin de se rendre service à eux-mêmes. Personnellement je n’en ai rien à foutre de l’opinion de la majorité. Je fais ce qui me paraît juste, un point c’est tout. Si cela n’avait pas été le cas, je n’aurais pas bougé le petit doigt pour résoudre l’énigme qui m’était posée et nous ne serions vraiment pas dans la merde à l’heure qu’il est. C’est pourtant ce que la plupart des gens ont choisi. Faisant cela, ils tombent dans le piège tendu par cette pseudo démocratie où personne n’a le droit de s’écarter de la norme (étrange n’est ce pas ?) et qui ne vise qu’à tout paralyser pour conserver un statu quo avantageant tellement les privilégiés du système parasite mis en place.

Christian Trévarin