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La solidarité à la française

Il semble que certains médias soient prêts à commencer à s’exprimer véritablement mais qu’ils attendent que tous le soient. Quelle idée géniale d’attendre que tout le monde soit sur la ligne de départ pour commencer à agir ! De cette façon, une seule personne, une seule, peut tout bloquer. Et il est tout à fait possible de traiter ce problème à la légère : ça n’a guère de conséquences que sur toute la population française ! Il n’y a plus qu’à prier pour que les barjots qui sont responsables de cet état de fait (et qui persistent) aient de temps en temps un moment de lucidité. Par ailleurs, je serais curieux de savoir pour quelle raison il faut toujours passer chez eux par le système le plus bancal qui soit pour demander des informations complémentaires. Est-ce parce qu’ils ne souhaitent pas que certaines personnes se penchent de près sur ce qu’ils ont fait ? Est-ce que c’est parce qu’ils sont conscients qu’on pourrait les attaquer, les traîner en justice, à cause de certains points de leur méthode si libérale ? Le mystère demeure.

La solidarité n’est pas un vain mot chez nous. Jusqu’à il y a peu, tout le monde avait le devoir de rester dans les rangs pour ne pas mettre en péril tous les autres. Le seul droit était celui de se taire, sauf en ce qui concerne les idées fabuleuses (les mots me manquent) exprimées selon leur bon vouloir par ceux qui menaient la barque. Et pour ce qui est de se taire, on ne craignait personne. Il était tout à fait possible d’assassiner quelqu’un impunément en étant adroit, personne n’ayant jamais rien vu, rien entendu. J’ose espérer que cette époque de refus des responsabilités (qui se révèlent être grandes en ce qui concerne notre situation), où tout le monde comptait sur les autres pour agir à sa place, est révolue.

Christian Trévarin