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Le bilinguisme

Il y a dans certains pays, entre autre la France, des débats sur l'opportunité de laisser "envahir" la langue par des termes anglais qui ont tendance à devenir omniprésents. La question serait de savoir s'il faut choisir des termes, par exemple français, équivalents au risque d'obtenir quelque chose d'artificiel (pourquoi remplacer CD-ROM par cédérom ?) et d'en arriver à une stagnation à cause d'une étape où un comité doit choisir ou bien de considérer que ce n'est qu'une évolution naturelle d'une langue vivante qui doit suivre son court.

Pourtant, le problème n'est peut-être plus tellement d'actualité à cause de l'évolution du monde moderne. Les possibilités de voyages et de communications présentes n'ont plus grand chose à voir avec celles de l'époque où le français a été défini précisément et généralisé dans le pays. On peut imaginer une situation future où vraiment tout le monde parlerait au moins 2 langues, comme l'anglais qui s'est imposé pour le commerce et la langue natale, en ayant conscience qu'elles ne sont pas destinées à se mélanger. Le résultat pourrait être en fait similaire à ce qu'on entend au Québec, où on tient plus au vocabulaire francophone que chez nous. La candidate toute trouvée pour les Etats Unis serait l'espagnol à cause de la proximité de pays hispanophones.

A part faciliter les échanges, cela aiderait éventuellement chacun à garder en tête qu'il n'est pas au centre du monde, que ce qu'il a sous les yeux n'est qu'un échantillon parmi d'autres. Alfred Korzybski parlait au moins 5 langues avant qu'il ne rédige ses principaux ouvrages. Est-ce que des comparaisons effectuées sur cette diversité ont influencé ses efforts vers la construction d'un système ou, au contraire, avait-il avant cela une prédisposition qui s'est exprimée par l'étude des langues ? En tout cas, un langage supplémentaire devient un canal d'où peuvent arriver des éléments extérieurs.