Le développement coopératif

Le développement coopératif est la mise en commun dans un projet des capacités d’informaticiens d’horizons différents, très souvent grâce à Internet. Le réseau des réseaux donne la possibilité de regrouper des dizaines, centaines ou milliers de développeurs sans contrainte de lieu. Il faut répartir les tâches à réaliser selon les possibilités de chacun et tous peuvent proposer leurs propres idées pour l’amélioration de l’ensemble. Cependant, seul un nombre limité de personnes doivent intervenir dans les choix finaux concernant les orientations à prendre, afin de " garder un cap ".

Cette approche a donné de meilleurs résultats que les développements classiques : une plus grande fiabilité et des délais réduits. C’est un peu paradoxal compte tenu du manque de structuration mais cela s’explique facilement : dès qu’une première version du logiciel complet est disponible, tout le monde peut se mettre à le déboguer. Quand il s’agit de milliers de programmeurs comme pour Linux, la très grande majorité des problèmes ne résiste pas longtemps. Il est aussi bien connu qu’en exposant sur Internet un problème récalcitrant (traduisez " intéressant ") il y aura toujours quelqu’un qui se penchera dessus et trouvera finalement la réponse.

L’intervention de nombreux informaticiens peut aussi faire apparaître des solutions originales, comme des méthodologies adaptées à la situation. Du style : chaque module nouvellement créé devra être communiqué à 10 personnes n’y aillant pas touché, accompagné d’une description rapide de sa structure et d’un programme d’essai énumérant autant que possible les différents cas pouvant se présenter. Le programme sera éventuellement enrichi si les testeurs remarquent des points particuliers. Un projet de logiciel libre peut devenir un laboratoire ou des individus de niveaux techniques ou d’approchent différents mettent en pratique leurs solutions personnelles.