A la machine
Il y a longtemps, j'avais vu un documentaire où il était question d'un musée (à Londres si je me souviens bien) qui possédait des tablettes d'argile gravées de cunéiforme ayant constitué une bibliothèque en Mésopotamie. Pour déchiffrer les tablettes, très nombreuses, des chercheurs devaient commencer par les traiter afin qu'elles ne se dégradent pas pendant les manipulations. Il était prévu que l'interprétation de tous les documents durerait plus de 100 ans au rythme actuel. J'ai trouvé que c'était franchement dommage, surtout si la bibliothèque en question avait été sauvegardée et récupérée en entier. Cela constituerait sans doute un témoignage très intéressant sur l'époque où elle avait été assemblée, mais aussi sur celles qui l'avaient précédées et les archives constituées.
Je me suis dit qu'il y avait peut être une solution qui permettrait de ne pas détériorer les tablettes tout en étudiant les textes qu'elles conservaient. Il suffirait d'en enregistrer l'image d'une façon suffisamment précise en les plaçant dans un dispositif puis en les remettant immédiatement là où elles étaient stockées (avec un minimum de manipulations donc). Comme les tablettes comportent des caractères gravés, il faudrait par exemple que l'appareillage comportent 4 sources de lumière donnant un éclairage oblique de façon à faire ressortir les reliefs. Les 4 sources seraient allumées successivement et 4 images différentes des mêmes tablettes seraient obtenues.
Je pense qu'en les combinant, il ne serait pas très difficile de retrouver par reconnaissance de formes les textes inscrits, ceci avec une fiabilité suffisante. De toute façon, les photographies seraient toujours là en cas de doute, ainsi que les tablettes elles-mêmes. Comme ces dernières sont très probablement mélangées, après l'étape permettant de retrouver les caractères, une traduction automatisée tenant compte des ambiguïtés et donnant les différentes significations possibles d'un même fragment ne serait sans doute pas de trop pour s'y retrouver.