Au portillon
Dans une entreprise, l'approche classique consiste à concentrer les données dans un système central, les utilisateurs pouvant y accéder par des terminaux directement connectés ou au travers d'un réseau. Le fait de regrouper ces informations qui concernent les diverses activités d'une société permet de mettre en place des sauvegardes rigoureuses et systématisées et évite les risques de déphasages entre les exemplaires d'une donnée qui aurait été dupliquée. Ce qu'on appelle le système d'information est habituellement fondé sur une base de données. Des informaticiens doivent l'optimiser et le faire évoluer selon les besoins. Ces logiciels ont donc été conçus pour traiter le cas de figure où de multiples accès ont lieu simultanément. La façon dont les opérations peuvent être accélérées (si une information est utilisée très souvent, il peut être possible de ne pas refaire tout le travail à chaque fois) dépend en partie de la conception de chaque SGBD et les sociétés qui les développent travaillent évidemment sur ce genre de questions, concurrence oblige.
Plus importante encore que la vitesse, la cohérence (l'intégrité) des données doit être systématiquement maintenue. En effet, s'il n'y a pas de problème particulier quand plusieurs utilisateurs (ou programmes) veulent lire la même donnée, les choses sont différentes pour la modification ou la suppression. Il faut mettre en place des verrouillages pour que ces opérations ne soient pas perturbées par une tentative simultanée de modification. Certains traitements doivent lire des données pour en constituer d'autres, enregistrées ailleurs, et en même temps supprimer les informations d'entrées ou intermédiaires. Le besoin d'assurer l'intégrité pour ces opérations complexes a mené à l'utilisation des transactions. Ce sont des traitements non élémentaires qui seront soit entièrement réalisés, soit entièrement annulés si un problème est rencontré. C'est le SGBD lui-même qui gèrera la façon dont le travail sera "virtuellement" fait puis validé juste à la fin.