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Pourquoi faire compliqué ?

Quelle influence l'option de fractionner une puce en cellules quasi indépendantes peut-elle avoir sur l'évolution à plus ou moins long terme d'une telle architecture par rapport au choix de concevoir un circuit monolithique ? La progression des capacités de calcul sera-t-elle plus ou moins rapide qu'avec l'autre solution à cause de difficultés plus ou moins importantes à résoudre ?

Premièrement, les cellules en elles-mêmes n'ont pas besoin d'un bouleversement majeur quand la densité croît puisque c'est juste leur nombre qui augmente. Il s'agirait simplement de modifier la quantité de mémoire accolée à l'unité de traitement ou des choses comme la partie de celle-ci effectuant les calculs en virgule flottante. En optimisant cette dernière on pourrait améliorer les performances du circuit entier (s'il est destiné par exemple à être inclus dans un supercalculateur) avec une complexification relativement limitée (puisque cela ne touche qu'une fonction spécialisée). A l'inverse, l'architecture d'un processeur non fractionné doit être continuellement remise en question pour le faire évoluer assez rapidement, ceci afin d'intégrer de nouveaux concepts s'ajoutant à ceux de la génération précédente alors que la liste est déjà conséquente.

Un quadrillage séparant nettement différentes zones comporte aussi un avantage non négligeable : limiter la longueur des interconnexions. Il ne sera plus nécessaire que certaines d'entre elles relient des parties éloignées de la puce, ce qui se traduit par simplifier le travail des concepteurs et gagner de la place (de plus en plus au fur et a mesure que l'intégration augmente). La somme de travail économisée pourrait donc être consacrée à l'ajout de nouvelles améliorations, par exemple en ce qui concerne l'interface du circuit avec l'extérieur. Il me semble aussi que cette limitation du "câblage" et la grande proximité de la mémoire vive devrait faciliter l'évolution de l'architecture vers des fréquences plus élevées.