Riquiqui
Les disquettes courantes destinées aux PC ont une capacité d'environ 1,4 mégaoctets. Ce support (dont le format a évolué) est utilisé depuis plus de 20 ans sur micro-ordinateurs. Mis à part sont prix dérisoire, le lecteur de disquettes n'a plus guère d'avantages. En effet, comme le disque du système fait maintenant souvent des dizaines de gigaoctets - la croissance va d'ailleurs continuer - et qu'un certain nombre de fichiers qui s'y trouvent peuvent atteindre plusieurs mégas, pour faire des copies l'utilisateur n'est pas pressé de jongler avec des boites entières à étiqueter et numéroter.
Depuis un moment il y a aussi la possibilité d'employer un graveur de CD pour sauvegarder définitivement des informations. La capacité est là d'environ 650 mégaoctets mais le support ne peut être enregistré qu'une seule fois. Même avec l'éventuelle possibilité de ne toucher qu'une zone du CD à chaque fois ce n'est pas ce qui se fait de mieux pour les sauvegardes journalières. Et pour communiquer ponctuellement de grandes quantités de données, il y a du déchet.
Pourquoi ne pas remplacer à terme ces 2 appareils par un lecteur de minidisques ? Il s'agit de disques magnéto-optiques placés dans des boîtiers un peu moins grands que ceux des disquettes 3,5 pouces et employés depuis quelques années : pour l'enregistrement un laser doit chauffer le matériau au-dessus de la température ambiante alors que dans le même temps il est magnétisé. La version informatique est appelée MD-DATA chez Sony et il y aurait actuellement 2 modèles : 140 et 650 mégaoctets. Le fabricant parle de pouvoir faire au moins un million de réécritures, ce qui pour réaliser une sauvegarde par jour correspondrait à un peu plus de 2700 ans (alors que la pérennité des données est estimée à une trentaine d'années).
La version de 650 mégas suffirait largement pour envoyer par la poste de gros fichiers à quelqu'un (par exemple du multimédia). Avec une simple webcam on pourrait même y ajouter un commentaire live pour égayer le processus (ah que coucou !). Comme le minidisque est nettement moins sensible qu'une disquette aux champs magnétiques il y aurait moins de risques de déconvenue et cela serait certainement plus confortable que de tabler sur des connexions Internet par modems (pour l'expéditeur et le destinataire). Comme le lecteur est peu courant actuellement il serait au départ probablement moins abordable qu'un graveur auquel il se substituerait mais, comme c'est toujours le cas, le prix baisserait ultérieurement et les disquettes seraient finalement rendues inutiles.